Muchas gracias una vez más por compartir estas noticias y enlaces tan útiles.
Saludos cordiales,
Alicia M. Canto (UAM)
http://uam.academia.edu/AliciaMCanto
José d'Encarnação <jde@fl.uc.pt> escribió:
> <http://feedproxy.google.com/~r/Awol-TheAncientWorldOnline/~3/Y2THADaYN1w/roma-illustrata.html?utm_source=feedburner&utm_medium=email> Roma
> illustrata
>
> Posted: 17 Aug 2014 06:28 PM PDT
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/spip.php?article763> Roma
> illustrata. Représentations de la ville
> Responsables : Philippe Fleury et Olivier Desbordes
>
> 2008, 16 x 24, br., 458 p., ill.
>
> ISBN : 978-2-84133-310-3
>
> Cet ouvrage rassemble les vingt-quatre communications prononcées lors
> du colloque Roma illustrata organisé à l’université de Caen
> Basse-Normandie en 2005 autour du Plan de Rome de Paul Bigot et de
> son double virtuel. Cette rencontre s’est ouverte de façon très large
> à la question de la représentation de la ville et de ses symboles. Il
> s’agissait de mettre à contribution, dans une confrontation sans a
> priori disciplinaire ou méthodologique, différentes approches
> possibles : littéraires, iconographiques et archéologiques.
>
> Philippe Fleury : Avant-propos
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/00roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
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>
>
> _____
>
>
> Jean-Pierre Adam : La première ville nouvelle de l’Histoire : une
> capitale pour l’Éternité
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/01roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Vers 2700 avant J.-C., le roi Djeser, souverain d’une Égypte unifiée,
> fait élever sur le plateau désertique dominant à l’ouest sa capitale
> Memphis, un simulacre de cette ville, sur lequel il va régner pour
> l’Éternité. Imhotep, architecte du roi, imagine, pour la première
> fois de l’Histoire, de bâtir cette cité éternelle, non plus en
> briques crues, matériau humble et périssable, mais en pierres
> finement taillées et assemblées, et au centre de laquelle va se
> dresser le tombeau royal, qu’il voudra signal perceptible sur
> l’horizon par toutes les générations. Le défi étonnant lancé par
> Djeser fut un aboutissement et un triomphe sur le temps, puisque
> aujourd’hui, après 4700 ans, la Memphis d’Éternité demeure le
> complexe funéraire le plus vaste et le plus monumental, au sens
> étymologique du terme, qu’un roi ait jamais élevé. Or, cette
> réalisation hors du commun constitue à la fois le premier ensemble
> architectural de pierre, géométriquement conçu et discipliné de
> l’humanité, mais aussi la première « ville nouvelle » qui fut jamais
> imaginée. Une ville dont le paradoxe inouï est qu’elle ne fut conçue
> que pour des morts.
>
> The first new town in History : a capital for Eternity
> Around 2700 BC, King Zoser, ruler of a Unified Egypt, laid out in the
> desert plateau to the west of his capital Memphis, a dummy copy of
> his city, where he would reign for Eternity. The King’s architect,
> Imphotep, conceived for the first time in history a city built not in
> the traditional, humble, crumbly baked brick, but in exquisitely
> dressed and fitted stone. At its heart a great royal tomb was going
> to be built, an unmistakeable feature on the horizon, bearing witness
> for all generations to come. The striking challenge thrown down by
> Zoser was to claim a victory that overcame time itself, so that now,
> some 4700 years later, the Eternal City of Memphis remains the most
> monumental and most extensive funeral complex ever achieved by any
> monarch. Yet this extraordinary achievement would constitute both
> Man’s first architectural complex built in stone and laid out along
> strict geometric lines and the first “new town” ever conceived : an
> incredible paradox, given that it was designed for the exclusive use
> of the dead.
>
>
> _____
>
>
> Jean-Luc Bastien : Les temples votifs de la Rome républicaine :
> monumentalisation et célébration des cérémonies du triomphe
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/02roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Pendant les trois derniers siècles de la République, la construction
> de temples votifs a été un des modes privilégiés de commémoration des
> triomphateurs. Il semble d’ailleurs exister un lien entre l’aptitude
> à triompher et celle à assurer le processus de construction d’un
> temple votif. Un général n’ayant pu accéder au triomphe se voit
> pratiquement privé de la possibilité d’assurer son processus votif.
> La construction d’un temple constitue un des principaux supports de
> mémoire pour les triomphateurs. Cette problématique est abordée ici à
> partir de l’étude du calendrier et notamment des corrélations
> existantes entre les dies natalis des temples et les dates des
> cérémonies triomphales.
>
> The votive temples of republican Rome : the monumental character and
> celebration of the triumph
> During the three centuries of the Republic, the construction of
> votive temples had been one of the favoured ways of commemorating the
> achievements of victorious generals. There seems indeed to be a link
> between the ability to triumph over enemies and the ability to ensure
> that a votive temple would be built. If a general were to prove
> unable to attain a triumph, he would find himself virtually deprived
> of any possibility of instigating the votive process. For those
> generals granted a triumph, known as Triumphators, the building of a
> temple constituted one of the main means of underpinning the memory
> of their victories. This problematic is examined here through a study
> of the calendar and in particular the existing correlations between
> the dies natalis of temples, and the dates of triumphal ceremonies.
>
>
> _____
>
>
> Stéphane Benoist : Les processions dans la cité : de la mise en scène
> de l’espace urbain
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/03roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> L’identité politique et religieuse de Rome s’affirme par l’_expression_
> ordonnée et en mouvement d’une société parcourant un espace défini
> partagé entre hommes et dieux. Témoignages littéraires,
> épigraphiques, numismatiques et iconographiques illustrent cette
> représentation consciente d’une ciuitas, en tant qu’espace et
> communauté.
>
> Processions within the city : from staging to the urban space
> The political and religious identity of Rome asserted itself through
> the ordered _expression_ of a society moving across a defined space
> shared between men and gods. Letters, literature, coins and
> iconography testify to this conscious representation of a ciuitas, as
> urban space and as community.
>
>
> _____
>
>
> Dominique Briquel : Rome comme ville étrusque
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/04roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Même si les récentes découvertes d’A. Carandini sur le Palatin
> montrent que la Rome du VIIIe siècle apparaissait déjà comme une
> véritable ville, beaucoup d’historiens soutiennent toujours l’idée
> que Rome est, en tant que ville, une création de l’époque des rois
> étrusques, et que cette influence étrusque a fait passer l’Vrbs du
> stade d’un conglomérat de villages à celui d’une cité. Cette
> conception de Rome trouverait un appui dans la littérature antique,
> puisque Denys d’Halicarnasse se réfère à des historiens grecs pour
> lesquels Rome était une polis Tyrrhènis. Mais un examen de la
> tradition littéraire conduit à relativiser cette perception. Chez
> Denys, cette définition de l’Vrbs est tributaire d’une représentation
> archaïque de l’Italie en deux parties : au sud, la partie touchée par
> la colonisation grecque ; au nord, celle restée indépendante, qui
> avait reçu la dénomination de « Tyrrhénie » d’après le nom du peuple
> indigène le plus important. Les auteurs latins n’ont pas davantage
> mis en relief le caractère étrusque de Rome. Certes la tradition
> souligne à l’envi certains apports étrusques ; mais il s’agit de
> points particuliers, qui n’impliquent pas la présence d’éléments de
> population toscans dans l’Vrbs. Ils ont parfois donné lieu à une
> entreprise de « désétrusquisation », visant à minimiser la dette des
> Romains envers leurs voisins du nord ; ils sont à ce titre un des
> points du débat important qui s’est fait jour sur ce thème à la fin
> de la République et à la période augustéenne. Mais si l’apport des
> Étrusques est admis sur certains points, le Romain ne reconnaît guère
> sa dette envers le monde étrusque : la tradition ne fait état que
> d’apports humains réduits, liés à certains groupes
> socioprofessionnels. Les influences artistiques ou linguistiques sont
> très peu soulignées ; l’idée d’une introduction de l’écriture par les
> Étrusques est occultée. Ce qui transparaît dans les textes, c’est
> principalement l’idée d’apports humains, linguistiques, culturels à
> partir du monde grec – au point que certains apports étrusques sont
> rapportés à la Grèce. La tradition littéraire latine est tributaire
> d’une vision qui ne pose le monde romain que par rapport au modèle
> grec : elle se ressent d’une situation où l’importance ancienne de
> l’Étrurie ne venait plus à la conscience des Romains.
>
> Rome as an Etruscan city
> Even if the recent discoveries of A. Carandini on the Palatine show
> that VIIIth century Rome was already looking like a true city, many
> historians cling to the idea that Rome, as a city, is a creation of
> the period of the Etruscan kings, and that this Etruscan influence
> carried the Vrbs from a collection of villages to that of a true
> city. This idea of Rome is backed by Classical literature, since
> Denys of Halicarnassus refers to Greek historians for whom Rome was a
> Tyrrhenian polis. But closer examination of this literary tradition
> leads us to set this perception in context. For Denys, this
> definition of the Vrbs follows on from the archaic representation of
> Italy divided into two parts : in the south the area colonised by the
> Greeks, in the north, the area remaining independent, assuming the
> name “Tyrrhenia” after the name of the dominant native people. Latin
> authors did nothing more to highlight the Etruscan character of Rome.
> It is true that this tradition falls over itself to underline certain
> Etruscan characteristics ; but it is always limited to certain
> particular points which taken together do not add up to the presence
> of a Tuscan population as such within the Vrbs. It has even given
> rise on occasion to a campaign of “De-Etruscanisation” whereby the
> debt of the Romans towards their northern neighbours is played down.
> They are for this reason one of the major points of issue which
> surfaced at the end of the Republic and the Augustan period. But if
> the influence of the Etruscans is admitted in certain areas, the
> Roman himself would hardly ever acknowledge his debt towards the
> Etruscan world : literary sources only mention a trickle of human
> contact limited to certain socio-professional groups. Artistic and
> linguistic influences are barely mentioned ; the idea of the
> Etruscans introducing writing is set aside. The main thing to emerge
> in the texts is contact with the Greek world through linguistic,
> cultural and human congress. The Latin literary tradition is an
> offshoot of a vision which only sets the Roman world in relation to
> the Greek model : it arises from a situation whereby the ancient
> importance of Etruria no longer registered with the Roman mind.
>
>
> _____
>
>
> Jacqueline Champeaux : Images célestes de Rome : la Ville et ses
> incarnations divines
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/05roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> La puissance temporelle de Rome s’est incarnée successivement en
> plusieurs figures divines qui, plus que les protectrices célestes de
> la Ville, sont ses incarnations surnaturelles. Celle que nous
> appelons la Dea Roma est en fait d’origine grecque (apparue au IIIe
> siècle), et sa figure symbolique ne s’est imposée que lentement dans
> le monnayage et l’idéologie de la République. Au temps d’Auguste, une
> nouvelle entité, une Fortuna Vrbis, qu’il conviendra de définir plus
> précisément, n’est pas parvenue à s’imposer de façon durable. C’est
> dans ses associations impériales, d’abord, sous Auguste, à la
> divinité du Prince, puis, sous Hadrien, à Vénus, mère de la nation
> romaine, que Roma, désormais titulaire d’un temple, accédera
> pleinement au statut divin. À travers ces alliances successives
> s’affirme l’image idéale que Rome Éternelle entend donner d’elle-même
> à ses citoyens et au monde.
>
> The staging of the Augustinian re-foundation of Rome in the “Room of
> the Masks” in the house of Augustus in the Palatine
> The “Room of the Masks” is part of the private quarters of the
> Palatine residence of Augustus. Its decoration, which dates from
> between 36 and 28 BC, is centred on the landscape of the betyle or
> elevated stone altarpiece. In this landscape the association of the
> Apollonian “betyle” with the Romulean javelin and the Augustinian
> Roma quadrata, as identified by A. Carandini, symbolises the
> re-foundation of Rome by Augustus under the auspices of Apollo.
> Through its allusion to the foundation of Rome by Romulus, this new
> foundation of Rome is presented as a return to the tradition,
> highlighted by the dialogue brought into play between the landscape
> of the betyle and the other landscapes in the room, evocating rustic
> sanctuaries. However if the decoration makes a new Romulus of
> Octavius Augustus, the relations one can make out between all the
> different parts of the fresco, the pinakes, down to the smallest
> detail, present Augustus as the political legatee of Caesar, through
> the coming of this new Alexander. The inscription of “betyle”
> landscape in the transposition painted on the frons scaenae reveals
> the stage setting, in the true sense of the term, of the assumption
> of power by Augustus and the construction of a new Rome.
>
>
> _____
>
>
> Laurence Chevillat : La mise en scène de la refondation augustéenne
> de Rome dans la « Salle des Masques » de la maison d’Auguste au
> Palatin
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/06roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> La « Salle des Masques » fait partie des quartiers privés de la
> demeure palatine d’Auguste. Son décor, qui date des années 36-28
> avant J.-C., est centré sur le « paysage au bétyle ». Sur ce paysage,
> l’association du bétyle apollinien avec le javelot romuléen et la
> Roma quadrata augustéenne, identifiée par A. Carandini, symbolise la
> refondation augustéenne de Rome sous les auspices d’Apollon. Par son
> allusion à la fondation de Rome par Romulus, cette nouvelle fondation
> de Rome est présentée comme un retour à la tradition, souligné par le
> dialogue instauré entre le paysage au bétyle et les autres paysages
> de la pièce, évocation de sanctuaires rustiques. Cependant, si ce
> décor fait d’Octave-Auguste un nouveau Romulus, les relations qu’il
> est possible de déceler entre toutes les parties de la fresque, des
> pinakes jusqu’au moindre détail, présentent Auguste comme l’héritier
> politique de César, à travers l’avènement d’un nouvel Alexandre.
> L’inscription du « paysage au bétyle » dans la transposition peinte
> d’une frons scaenae dévoilerait la mise en scène, au sens propre, de
> la prise du pouvoir par Auguste et la construction d’une nouvelle
> Rome.
>
> The staging of the Augustinian re-foundation of Rome in the “Room of
> the Masks” in the house of Augustus in the Palatine
> The “Room of the Masks” is part of the private quarters of the
> Palatine residence of Augustus. Its decoration, which dates from
> between 36 and 28 BC, is centred on the landscape of the betyle or
> elevated stone altarpiece. In this landscape the association of the
> Apollonian “betyle” with the Romulean javelin and the Augustinian
> Roma quadrata, as identified by A. Carandini, symbolises the
> re-foundation of Rome by Augustus under the auspices of Apollo.
> Through its allusion to the foundation of Rome by Romulus, this new
> foundation of Rome is presented as a return to the tradition,
> highlighted by the dialogue brought into play between the landscape
> of the betyle and the other landscapes in the room, evocating rustic
> sanctuaries. However if the decoration makes a new Romulus of
> Octavius Augustus, the relations one can make out between all the
> different parts of the fresco, the pinakes, down to the smallest
> detail, present Augustus as the political legatee of Caesar, through
> the coming of this new Alexander. The inscription of “betyle”
> landscape in the transposition painted on the frons scaenae reveals
> the stage setting, in the true sense of the term, of the assumption
> of power by Augustus and the construction of a new Rome.
>
>
> _____
>
>
> Élizabeth Deniaux : Les tempêtes et la vie politique : recherches sur
> l’imaginaire des Romains de la fin de la République
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/07roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> La mer a toujours suscité chez les Romains des sentiments de crainte,
> transmis par les textes littéraires qui utilisent de multiples
> comparaisons maritimes. Les métaphores qui assimilent les troubles de
> la vie politique aux tempêtes permettent de cerner les contours de
> cette peur à la fin de la République. L’homme politique doit
> apprendre à les subir et à les affronter. À l’époque des guerres
> civiles, nos sources mettent l’accent sur la Fortune des grands
> hommes qui savent affronter aussi bien les dangers de la mer que ceux
> de la politique. L’histoire de César et de sa Fortuna en est
> l’exemple le plus extraordinaire.
>
> Storms and politics : research on the imagination of the Romans at
> the end of the Republic
> Through literary sources the sea always evoked fear among the Romans,
> and maritime comparisons were very common. Metaphors which likened
> life’s vicissitudes to a storm at sea help us to mark out the nature
> of that fear towards the end of the Republic. The politician had to
> learn to quell and confront them. At the time of the civil wars, our
> sources highlight the role of the Fortune of great men who knew just
> as well how to confront the terror of the high seas and those of
> politics. The history of Caesar and his Fortuna is the most
> extraordinary example of this.
>
>
> _____
>
>
> Christine Dumas-Reungoat : La dimension symbolique de Babylone et du
> lien qui unit le roi à sa ville d’après l’Enuma eliš, Marduk,
> Créateur du monde et le Poème d’Erra
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/08roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Dans les mythes cosmogoniques de Mésopotamie, les villes occupent une
> place de tout premier ordre, faisant partie des toutes premières
> choses créées. C’est le cas, entre autres, de Babylone. Les dieux y
> élisent domicile, et ainsi s’élabore dans les textes mythologiques
> l’image d’une « ville sainte », que les auteurs grecs, admiratifs de
> la ville historique, n’ont pas vraiment saisie. Babylone, dans ces
> textes, est le centre de l’univers parce que Marduk, son roi, est
> également le roi des dieux et de l’univers. Or, comme le raconte le
> Poème d’Erra, quand le dieu de la guerre, Erra, dans sa folie
> belliqueuse, cherche à détruire l’univers, il lui faut chasser Marduk
> de Babylone, car c’est la présence du dieu dans sa statue, abritée
> dans son temple, qui préserve la bonne marche du monde. L’auteur du
> texte, en transposant fort probablement plusieurs données historiques
> au plan mythique pour montrer comment Erra – se substituant au roi –
> parvient à détruire, en particulier, les habitants de Babylone et la
> ville elle-même, met en évidence les deux dimensions de la ville, «
> ville sainte » et ville historique, ainsi que le lien consubstantiel
> qui unit le roi à sa ville – et symboliquement – le dieu à l’univers.
>
> The symbolic dimension of the link that connected the king to his
> city,according to the Enuma elis, Marduk, Creator of the World ant
> the Poem of Erra
> In the cosmogonic myths of Mesopotamia the town was of key
> importance, being among he very first created things. This was the
> case, among others, of Babylon. The gods took up residence and thus
> the mythological texts elaborate the image of a “Holy City” that
> Greek authors, admirers of the historic town, did not fully grasp.
> Babylon, according to these texts, was the centre of the universe
> because Marduk, its king, was also king of the gods and of the
> universe. However, as the Poem of Erra relates, when the god of war,
> Erra, in his warmongering folly, sought to destroy the universe, he
> had to drive Marduk of Babylon out, for it was the presence of the
> god in his statue, housed in its temple, which maintained order in
> the world. The author of the text, in transposing what were probably
> several historical elements into the realm of myth, shows how Erra,
> setting himself up in the king’s place, managed in particular to
> destroy the inhabitants of Babylon and the city itself. The author
> highlights the two dimensions of the town, the “Holy City” and the
> historic city, as well as the co-substantial link that united the
> king to his city and, symbolically, the god to the universe.
>
>
> _____
>
>
> Caroline Février : Ponere lectos, deos exponere. Le lectisterne, une
> image du panthéon romain ?
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/09roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> La cérémonie du lectisterne, qui consistait à convier les dieux à un
> banquet solennel dans le but de les apaiser, est sans doute l’un des
> rites expiatoires les plus spectaculaires de la religion romaine.
> Apparu au début du IVe siècle, à l’instigation des décemvirs sacris
> faciundis, responsables à Rome des cultes étrangers, le lectisterne
> s’impose comme une pratique rituelle innovante, dont le caractère
> grec ne semble guère contestable : inspiré des rites de convivialité
> de la Grèce, le festin sacré réunit, au centre de l’Vrbs, des
> divinités anthropomorphes qui, exceptionnellement, se « donnent à
> voir » aux hommes. Image ou mise en scène d’un sacrifice grandiose,
> le lectisterne évoluera néanmoins au cours de sa brève existence pour
> devenir un rite d’expiation global et, de ce fait, presque
> infaillible. En conviant les douze grands dieux d’une religion
> hellénisée, Rome se conciliait, à travers eux, le panthéon tout
> entier.
>
> Ponere lectos, deos exponere. The lectistern, an image of the Roman
> pantheon ?
> The ceremony of the lectistern, which consisted of gathering the gods
> to a solemn banquet in order to appease them, was undoubtedly one of
> the most spectacular of the expiatory rites of the Roman religion.
> The lectistern imposed itself as an innovatory ritual practice around
> the beginning of the IVth century, on the instigation of the
> decemvirs’ sacris faciundis, the priests responsible in Rome for
> foreign cults. The convivial and festive Greek characteristics of the
> rites seem unquestionable. In the centre of the Vrbs anthropomorphic
> versions of the divinities allowed themselves – unusually – to be
> seen by men. These images and the staging of grandiose sacrifices
> before them, the lectistern would nevertheless evolve over its brief
> existence to become a global rite of expiation, and, as thereby,
> practically infallible. By inviting the twelve great gods of the
> Hellenised religion, Rome was able to appease, through them, the
> whole pantheon of gods.
>
>
> _____
>
>
> Jean-Claude Golvin : À propos de la restitution de l’image de
> Puteoli. Correspondances,ancrage, convergences
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/10roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Parmi les exemples susceptibles de permettre d’énoncer clairement de
> nouvelles règles d’exploitation des images anciennes, le cas de
> Pouzzoles était particulièrement intéressant. Il permettait
> l’exploitation d’une série de dessins sur verre très connus de façon
> beaucoup plus poussée que jusqu’à présent, de la célèbre peinture de
> Stabies représentant un port, de dessins anciens du port et de la
> grande jetée et de toutes les données archéologiques connues publiées
> par P. Sommella et par la suite. La synthèse de toutes ces données a
> permis d’aboutir à une image cohérente et évocatrice de ce grand port
> de l’Antiquité où figurent tous les édifices connus encore visibles
> (amphithéâtre, marché, thermes et ceux dont la position et l’image
> ont pu être restituées). Les notions de correspondance (occurrence du
> même élément dans deux images), de convergence (présence d’un élément
> dans des documents de nature très différente) et d’ancrage (présence
> dans une image d’un élément dont l’existence est connue par des
> indices matériels) ont été définies.
>
> About the image of Puteoli : correspondences, roots, convergences
> The example of the port of Pouzzoles is particularly illuminating in
> highlighting how how to make best use of ancient images – a use
> pushed well beyond what has been done hitherto in such cases. This
> example draws upon a series of well-known engravings on glass, on the
> famous painting of Stabies representing a port, of ancient drawings
> of the port and of the great pierhead or jetty, together with all the
> known and published archaeological data by P. Sommella and others.
> The synthesis of all this data has allowed us to arrive at a coherent
> and evocative image of this great port of Antiquity where all the
> great public buildings known and still visible (the amphitheatre, the
> market place, the public baths) and those whose position and likeness
> have been able to be reconstituted. The notions of correspondence,
> convergence and pinpointing are identified. Correspondence is taken
> to mean where the same element occurs in two images, convergence
> where the presence of an element is indicated in documents which, of
> its nature is very different, and fixing, the presence in an image of
> an element whose existence is known by material indicators.
>
>
> _____
>
>
> Jean-Pierre Guilhembet et Angeline Fallou : Sedvm regionvm locorvm
> nomina (Cicéron). La Rome antique à travers ses toponymes : les vici
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/11roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> L’analyse de la toponymie urbaine est bien souvent négligée par les
> toponymistes : elle ne manque pourtant pas d’intérêt pour l’histoire
> urbaine, est-il besoin de le rappeler. Dans le cas de la Rome
> antique, le corpus disponible n’a que rarement fait l’objet de
> remarques d’ensemble, alors que les études monographiques, souvent
> passionnantes, abondent. Les noms de uici constituant une part
> prépondérante (près du quart) des toponymes (au sens strict du terme)
> de l’Vrbs parvenus à notre connaissance, il est légitime de leur
> accorder une attention particulière, d’autant plus que ne peut
> manquer de se poser à leur sujet la question récurrente de leur
> classement comme odonymes et / ou microtoponymes. Après une
> présentation succincte des orientations et des difficultés de
> l’approche toponymique, il s’agira, dans les limites fixées par la
> documentation, de proposer quelques observations sur ce corpus, à
> partir des problématiques classiques de la toponymie urbaine :
> typologie, origines, strates, enjeux…
>
> Sedum regionum locorum nomina (Cicéron). The vici : antique Rome
> through its place names
> The analysis of the urban toponymy has so often been neglected by
> toponymists. Yet we need to recall that it is not without interest
> for urban history. In the case of Antique Rome, the corpus of work
> available hardly makes any general remarks about it, but monographic
> studies, often full of interest, abound. As it is the names of vici
> that make up the largest single part (nearly a quarter) of toponyms
> (in the strictest sense of the word) that have come down to us, it is
> perfectly legitimate to accord them particular attention, especially
> as we cannot escape the recurrent question as to whether they might
> not be better classified as odonyms and / or microtoponyms. After a
> brief review of the orientations and difficulties of the toponymic
> approach, as far as the documentation allows, it is the purpose of
> this talk to put forward some observations on this corpus, as they
> arise from the classic problematics of urban toponymy : typology,
> origins, strata…
>
>
> _____
>
>
> Corinne Jouanno : Rome vue de la Grèce : l’exemple d’Épictète
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/12roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Épictète a vécu longtemps à Rome, où il fut esclave d’Épaphrodite,
> l’affranchi de Néron, puis professeur de philosophie, avant d’être
> frappé par le décret d’expulsion de Domitien. Or la ville de Rome
> occupe une place importante dans la géographie imaginaire des
> Entretiens, où elle constitue, avec Athènes et Gyaros, un triangle
> symbolique : elle incarne le lieu du pouvoir, des plaisirs, des
> affaires, et constitue un pôle attractif pour le profane, mais
> dangereux pour le philosophe, à l’inverse d’Athènes, ville d’études,
> et de Gyaros, terre d’exil. Raisons biographiques et philosophiques
> se conjuguent pour expliquer le caractère négatif de cette image de
> Rome, fortement influencée par le souvenir des années noires du règne
> de Néron et de Domitien, et par ailleurs victime d’une entreprise
> systématique de dépréciation du pouvoir temporel.
>
> The example of Epictetus : Rome seen from Greece
> Epictetus lived for a long time in Rome, where he was a slave of
> Epaphroditus, freed under Nero, became a teacher of philosophy,
> before suffering exile under Domitian. However the city of Rome takes
> up a large part of the imaginary geography of the Conversations where
> the city forms, along with Athens and Gyaros, a symbolic triangle :
> it embodies the seat of power, of pleasure, of business, and is a
> honeypot for the profane – but this is dangerous for the philosopher,
> in opposition to Athens, the city of learning, and of Gyaros, the
> land of exile. Biographical and philosophical reasons come together
> to explain his negative depiction of the character of Rome, heavily
> influenced by the dark years under the reign of Nero and Domitian,
> and, elsewhere, victim of a systematic enterprise of the depreciation
> of the temporal power.
>
>
> _____
>
>
> Marie-José Kardos : L’Vrbs dans les Satires de Juvénal
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/13roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
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>
> Juvénal assure avoir trouvé l’inspiration de ses Satires dans les
> rues de Rome, et ses pages les plus célèbres en décrivent avec
> beaucoup de verve les embarras et les dangers, de jour comme de nuit.
> De sa vision pessimiste d’une réalité contemporaine à laquelle il
> oppose des temps anciens idéalisés découle l’image négative qu’il
> offre de l’Vrbs dans son oeuvre, contrairement à d’autres écrivains
> de sa génération. Le Cirque, où la foule se déchaîne, les forums, où
> l’argent règne en maître, au mépris du droit et du mérite, les
> temples, négligés ou souillés par la débauche, édifices publics et
> monuments sont les témoins de la corruption générale ; l’évocation
> des statues des triomphateurs, le rappel du sauvetage du Palladium
> lors de l’incendie du temple de Vesta font ressortir la décadence
> morale du temps par comparaison avec la vertu des ancêtres, tandis
> que les références à l’Asylum du Capitole ou à l’Ara Maxima du forum
> Boarium illustrent la déchéance des Romains en général et de
> certaines grandes familles en particulier. C’est aux quartiers
> d’habitation du nord-est de la Ville que Juvénal s’intéresse le plus
> : Subure et son effervescence, les tranquilles Esquilies et le
> Viminal envahis par les Orientaux ; à propos de ces quartiers, aux
> détails pittoresques donnés sur l’Agger, domaine des saltimbanques et
> des charlatans, s’ajoutent des allusions à l’époque où Hannibal
> menaçait la Ville. Cependant la nostalgie du passé s’exprime surtout
> dans la description de la « Vallée d’Égérie » près de la Porte
> Capène, dont la source n’a plus rien de naturel, comme dans le nom
> d’Ouile donné aux Saepta, dont les commerces de luxe voisinent
> désormais avec le sanctuaire d’Isis, et celui de « Champ de Tarquin
> », désignant le Campus qui, dans cette Rome dégénérée, a perdu tout
> caractère « martial ».
>
> The Vrbs in the Satires of Juvenal
> Juvenal maintained that he found his inspiration for his Satires in
> the streets of Rome and his best known pages provide a heady
> description of the confusion and dangers of city life, by day and by
> night. His pessimistic vision of contemporary reality is set against
> idealised ancient times, from which flows the negative image of the
> Vrbs in his work, in sharp contrast to other writers of his
> generation. The Circus, where the crowd goes wild, the forums where
> money is master while right and merit go to the wall, the neglected
> temples, or those desecrated by debauchery, public buildings and
> monuments are all testimony to general corruption ; the evocation of
> statues of triumphators, the memory of Palladium being saved during
> the fire at the temple of Vesta, all this highlighted the moral
> decadence of the times, in contrast to the virtue of the ancients,
> while the references to the Asylum of the Capitol or the Ara Maxima
> of the forum Boarium illustrate the moral collapse of Romans in
> general and certain families of rank in particular. Juvenal took the
> closest interest in the north-east quarters of the town : the bubbly
> Subure quarter, the quiet Esquilies and the Viminal full of Orientals
> ; and while on the subject, the picturesque details given on the
> Agger, the street acrobats and charlatans to which are added
> allusions to the time when Hannibal threatened the city. Even so, the
> nostalgia for times past expresses itself above all in the
> description of the “Valley of Egeria” near the Capenus Gate, the name
> Ullage, given to the Saepta, where shops selling luxury goods
> juxtaposed the sanctuary of Isis, and where the Campus of Tarquin,
> had now, in this degenerate city of Rome, lost all its original
> military character.
>
>
> _____
>
>
> Françoise Lecocq : Les premières maquettes de Rome. L’exemple des
> modèles réduits en liège de Carl et Georg May dans les collections
> européennes aux XVIIIe-XIXe siècles
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/14roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
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>
> Inspirée de la technique traditionnelle des crèches de Noël
> napolitaines en liège, la « phelloplastique » est mise au service
> des voyageurs du Grand Tour, des collectionneurs d’antiquités et de
> grands architectes, comme Louis-François Cassas ou Sir John Soane,
> pour fabriquer des maquettes des ruines antiques d’Italie à l’époque
> de la redécouverte archéologique de Paestum, de Pompéi et de Rome.
> Des artistes italiens comme Augusto Rosa, Giovanni Altieri, Antonio
> Chichi, les exportent dans les diverses cours et capitales d’Europe,
> de Londres et Stockholm à Saint-Pétersbourg, avant d’être
> concurrencés en Allemagne par Carl May, pâtissier de la Cour de
> Ludwig Ier de Bavière à Aschaffenburg. Son oeuvre, mécénée par le
> souverain et poursuivie par son fils Georg, constitue la plus
> importante collection au monde de maquettes de monuments romains en
> liège, avec une cinquantaine de pièces, dont un Colisée de 3 mètres
> de long. Outre leur statut d’objets d’art, elles constituent, de par
> leur rigueur scientifique, un précieux témoignage en trois dimensions
> sur la Rome contemporaine, complémentaire des gravures de Piranèse ou
> des tableaux de Giovanni Panini et Hubert Robert. La collection a été
> récemment restaurée et remise en valeur.
>
> The first models of Rome. The example of cork models made by Carl and
> Georg May in the European collections in the XVIIIth and XIXth
> centuries
> “Phelloplastic” was used by travellers on the Grand Tour, collectors
> of classical antiquities, and famous architects like Louis-François
> Cassas or Sir John Soane, in order to make models of the antique
> ruins of Italy at a time when the archaeological treasures of
> Paestum, Pompeii and Rome were being rediscovered. Italian artists
> such as Augusto Rosa, Giovanni Altieri, Antonio Chichi were all
> exporting them to the courts and capitals of Europe, to London, to
> Stockholm and to Saint-Petersburg. But in Germany, Carl May, Pastry
> Cook to the Court of Ludwig 1st of Bavaria – who patronised the work
> – created a competitive technique, using cork. Inspired by the
> traditional technique used in Neapolitan Nativity models, Carl, along
> with his son Georg, who continued the project, constructed over fifty
> cork models of Roman monuments, the largest such collection in the
> world. The Colosseum alone had a diameter of over 3 metres. Quite
> apart from their status as works of art, they make up a valuable
> testimony in three dimensions to contemporary Rome, complementing the
> engravings of Piranese or the paintings of Giovanni Panini and Hubert
> Robert. The collection has been recently restored and displayed in
> new facilities.
>
>
> _____
>
>
> Philippe Anna-Maria Liberati : L’evoluzione urbanistica di Roma
> dall’età arcaica al tardo impero attraverso il diritto e le sue
> fonti. Alcuni esempi
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/15roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Après avoir illustré la représentation de Rome à l’époque impériale
> par l’examen de la grande maquette de la Rome antique conservée au
> Musée de la Civilisation de Rome, lors du colloque « Rome An 2000.
> Ville, maquette et modèle virtuel », A.M. Liberati cherche maintenant
> à approfondir quelques aspects du développement urbanistique de la
> cité. Pour cela, elle s’est servie, comme clé de lecture, d’un type
> particulier de sources : les textes juridiques. Partant du présupposé
> que la genèse de certains espaces urbains et l’organisation juridique
> de Rome se sont mutuellement influencées, elle a reparcouru la
> topographie de la cité, de l’époque romuléenne à l’empire tardif, en
> donnant des exemples à l’appui de cette thèse. Parmi les types
> d’édifices publics qui peuvent le mieux exprimer cette idée ont été
> choisis les lieux consacrés à l’administration de la justice ;
> ceux-ci seront ensuite examinés en tenant compte de l’évolution du
> procès criminel et privé. Quand on passe de la vie publique à la vie
> privée, le droit de propriété sera illustré relativement à quelques
> aspects de sa connotation urbaine. On verra comment l’évolution de la
> cité a conduit à la création d’autres droits réels : les seruitutes,
> la superficies et l’habitatio. Le respect des règles qui y sont
> rassemblées aurait dû permettre aux habitants de l’Vrbs de mieux
> profiter de l’espace urbain lui-même, en réalité non dépourvu de
> problèmes, comme le font apparaître les nombreux cas d’actions en
> justice qui sont exposés. Rome était une cité compliquée et
> chaotique, et assez souvent de nombreux dangers pour la sécurité des
> citoyens étaient inhérents aux bâtiments eux-mêmes. Cette
> considération introduit l’examen de quelques droits d’obligation.
> Justinien, dans ses Institutiones, prévoit quelques sources
> d’obligations, définies comme des « quasi-délits » et qui sont
> étroitement liées au développement urbanistique de Rome.
>
> L’evoluzione urbanistica di Roma dall’età arcaica al tardo impero
> attraverso il diritto e le sue fonti. Alcuni esempi
> In the symposium “Rome 2000 AD, city, a real and a virtual model”,
> the author illustrated the representation of Rome in the Imperial age
> through an examination of the great model of Antique Rome preserved
> in the Museum of Civilisation in that city. The author now sets out
> to deepen our understanding of some aspects of the urban development
> of the city. To achieve this, as a key to the lecture, she relies
> upon a particular type of source : legal texts. Starting on the
> supposition that the development of certain urban spaces and the
> legal framework of Rome mutually affected each other, she has gone
> over the topography of the city, from the Romulean period up to the
> Late Empire, citing examples to support her thesis. Among the public
> buildings that can best express this idea, have been selected
> buildings to do with the administration of justice. These are then
> examined in the light of the evolution of the criminal and private
> legal process. Turning from public to private life, property rights
> will be illustrated in relation to some aspects of its urban
> connotation. We will see how the evolution of the city led to the
> creation of other real legal rights : the seruitutes, the superficies
> and the habitatio. Abiding by the rules that were drawn up should
> have allowed the inhabitants of the Vrbs to gain the maximum
> advantage from the urban space itself, which in reality was not
> without its problems as a number of legal cases the author outlines
> will show. Rome was a complicated and chaotic city, and quite often
> the buildings themselves presented a number of real and inherent
> risks to the citizens. The examination of some rights of obligation
> were brought into being : Justinian, in his Institutiones, foresaw
> some sources of obligation, defined as “quasi-criminal acts” and
> which were closely linked to the urban development of Rome.
>
>
> _____
>
>
> Sophie Madeleine : La troisième dimension des insulae d’après les
> symboles de la Forma Vrbis Romae
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/16roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
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>
> Cette communication propose de donner un des exemples méthodologiques
> d’évaluation de la troisième dimension des édifices, souvent détruite
> et pourtant indispensable à leur reconstitution virtuelle, en
> utilisant la Forma Vrbis Romae. Cette méthode sera appliquée à un
> type architectural très précis, les insulae, dans le but de proposer
> des images virtuelles en trois dimensions d’immeubles romains et,
> plus largement, de rues qui en sont bordées. Nous verrons comment
> repérer les insulae sur la Forma Vrbis, comment les étages y sont
> représentés, afin de proposer une estimation de leur élévation,
> pouvant atteindre une vingtaine de mètres. Ces résultats seront
> ensuite confrontés aux textes législatifs, afin de voir si la hauteur
> des insulae représentées sur la Forma Vrbis Romae correspond aux «
> normes » définies. La communication s’achèvera par une proposition de
> reconstitution virtuelle d’une rue romaine, élaborée dans le cadre de
> l’équipe « Plan de Rome » de l’université de Caen.
>
> The third dimension of the insulae, as illustrated by the symbols of
> the Forma Vrbis Romae
> This paper sets out a methodological example using the Forma Vrbis
> Romae to evaluate the three dimensions of buildings which have often
> been destroyed, however it is vital to a virtual reconstruction of
> the same. This method will be applied to a particular feature of
> architecture : the insulae. The insulae will serve to illustrate
> virtual images in 3D of Roman apartment buildings and more generally
> the roads that are lined by them. We will see how to spot the insulae
> on the Forma Vrbis, and, by using the Forma Vrbis Romae how the
> different storeys of the buildings may be represented, in order to
> work out how high they once were – which could reach over twenty
> metres. These results will then be set against legislative texts in
> order to see if the height of the insulae represented in the Forma
> Vrbis Romae corresponds to the defined “norms”. The paper will
> conclude with a proposed virtual reconstruction of a Roman street,
> created by the Rome Mapping team of Caen University.
>
>
> _____
>
>
> Nicole Méthy : Rome vue par un Italien du second siècle : le
> témoignage des lettres de Pline le Jeune
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/17roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Dans les lettres de Pline le Jeune, envisagées comme des témoignages
> sur la pensée de leur auteur, la ville de Rome n’est, dans sa
> matérialité, qu’à peine entrevue. Car son nom devient un double
> symbole, celui de valeurs et celui de la vie urbaine. Les valeurs
> romaines sont avant tout morales et tenues pour essentiellement
> occidentales. La vie urbaine se définit par la présence de la société
> et des contraintes qu’elle impose. Pline, en cela, suit la tradition.
> Il s’en démarque, cependant, par la perspective adoptée et le
> jugement porté. Rome se distingue de toute autre cité, par sa culture
> et non plus par son rôle politique. En dépit de cette supériorité,
> elle ne doit pas constituer une destination unique ou un but ultime.
> La vie la meilleure intègre, à parts égales, Rome et la campagne
> provinciale. Cet idéal, dans lequel la petite patrie a au moins
> autant d’importance que la grande, doit son originalité au
> dépassement de la hiérarchie traditionnelle. En Italien, Pline a un
> point de vue qui n’est ni étroitement romain ni purement provincial.
> En homme du second siècle, il incarne la transition entre un monde
> ancien, convaincu de la suprématie romaine, et un monde nouveau, qui
> fonde cette suprématie sur d’autres bases et n’y voit plus un absolu.
>
> Rome seen by an Italian of the Second Century : the testimony of the
> letters of Pliny the Younger
> In the letters of Pliny the Younger, which were written with a view
> to revealing the thinking of their author, the material city of Rome
> barely gets a mention. For its name became a double symbol, those of
> its values and those of its urban life. The Roman values are above
> all moral and are essentially western. Urban life is defined by the
> presence of society and the constraints it imposes. Pliny was
> following the tradition in all this. He stands out however by the
> perspective he adopted and the judgement he brought to bear. Rome was
> different from all other cities by its culture and no longer by its
> political role. In despite of this superiority it must not make up a
> unique end in itself or a final destination. The best life integrated
> in equal measure Rome and the provincial countryside. This ideal,
> where local loyalties had at least as much importance as larger
> loyalties, owes its originality to the sense of the traditional
> hierarchy of being overwhelmed. In Italian, Pliny has a point of view
> which is neither narrowly Roman nor purely provincial. As a man of
> the second century, he embodies the transition between the ancient
> world, convinced of Roman superiority, and the new world, which bases
> this supremacy on other bases and where one no longer sees an
> absolute.
>
>
> _____
>
>
> Michel Jean-Louis Perrin : Hraban Maur et Rome : l’exemple d’un grand
> ecclésiastique à l’époque carolingienne
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/18roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
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>
> Hraban Maur (780-856) a fait une très grande carrière ecclésiastique,
> qui commença sous Charlemagne et connut son apogée sous Louis le
> Pieux et Louis le Germanique. Si on cherche à savoir ce qui apparaît
> de Rome chez Hraban, il faut se rappeler qu’il n’est jamais allé
> physiquement parlant à Rome, à la différence d’Alcuin, son maître. Si
> nous faisons rapidement le bilan d’un ensemble monumental, Rome y
> apparaît comme un lieu bien entendu, mais aussi comme une ville, et
> même la Ville par excellence, dotée d’édifices remarquables, une
> ville à l’histoire militaire, politique, religieuse hors pair. Hraban
> s’attarde particulièrement à parler de Rome, puissance dominante du
> monde, dans ses rapports difficiles avec les Juifs, Rome, la ville où
> saint Paul a été martyrisé, la ville de l’Église, des martyrs et de
> leurs reliques, des papes – et donc le centre du pouvoir
> ecclésiastique –, mais aussi celle d’hérésies. Tout cela manifeste
> avec évidence la place éminente de Rome la Ville devenue chrétienne,
> ce que signifie encore « en creux » la censure persistante de
> l’_expression_ communis patria. Une comparaison rapide avec Alcuin
> dessine les mêmes lignes de force, mais avec une différence
> importante : Alcuin est allé à Rome et en Italie. Il n’y a pas chez
> Hraban l’équivalent du carm. 25, 1 (PL 101, 778D-779A). Mais chez
> l’un et l’autre, Rome est essentiellement la ville des apôtres et des
> martyrs, de saint Paul, des papes, avec tout ce que cela implique, en
> un mot la capitale du monde.
>
> The example of a great man of the church in the Carolingian period
> Hraban Muar (780-856) enjoyed a great career in the Church, which
> started under Charlemagne and reached its height under Louis the
> Pious and Louis the German. If one sets out to know how Rome appeared
> at his time, we should recall that he, unlike Alcuin his teacher,
> never physically went to Rome. If we make a rapid summary of the
> monumental ensemble, Rome appeared as a well spread out site, but
> also as a city, even a City par excellence, endowed with remarkable
> public buildings, and an unrivalled military, political and religious
> history. Hraban spoke of Rome at some length, the dominant world
> power, with its difficult relations with the Jews, Rome, the town
> where Saint Paul had been martyred, the city of the Church, of
> martyrs and their relics, the city of Popes, and therefore the seat
> of ecclesiastical power – but also of heresies. All that was plainly
> highlighted in this city that played an eminent role as the city that
> became Christian, that is still set against a background of the
> persistent censorship of the _expression_ of the communis patria. A
> quick comparison with Alcuin sketches out the same lines, but also an
> important difference : Alcuin went to Rome and to Italy. There is no
> equivalent to be found in Hraban of carm. 25, 1 (PL 101, 778D-779A).
> But for both, Rome is essentially the city of the apostles and the
> martyrs, of Saint Paul, the Popes, with all that implied, and, in a
> word, the capital of the world.
>
>
> _____
>
>
> Anne-Valérie Pont : Valeurs culturelles et politiques du beau
> paysage urbain à Smyrne et à Nicomédie, du IIe au IVe siècle
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/19roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> L’« ornement de la cité » est devenu un enjeu essentiel de la vie
> civique en Asie et dans le Pont-Bithynie à l’époque romaine. La
> prolifération des constructions, que l’on observe alors dans des
> cités de toutes tailles, ne doit pas être vue comme un signe de
> romanisation ou de la maiestas imperii, comme on le trouve dans les
> lettres de Pline le Jeune à Trajan. Elle ne l’était pas en tout cas
> aux yeux des habitants des cités grecques d’Asie Mineure occidentale,
> qui considéraient la beauté de leur cité comme un achèvement de
> l’hellénisme d’époque impériale. Selon Aelius Aristide, Smyrne est un
> « modèle de cité ». Nulle n’est plus belle ni ne répond mieux à
> l’esthétique des espaces urbains alors définie dans cette région de
> l’empire. Les inscriptions honorifiques pour ses évergètes
> constructeurs, l’impulsion décisive donnée par les sophistes, au
> premier rang desquels figure Antonius Polémon, et enfin le titre très
> particulier qu’elle reçoit de la part de Caracalla, celui d’«
> ornement de l’Ionie », confirment la richesse de cette esthétique,
> qui renvoie à des valeurs morales et politiques vivantes. Nicomédie
> forme un contrepoint à cette vision : à partir du début du IIIe
> siècle, l’intérêt que lui portent les empereurs brouille son identité
> de cité grecque, si bien qu’Ammien Marcellin finit par qualifier
> cette capitale de « région de Rome ». L’Empereur y figure comme seul
> constructeur, comme à Rome, et pour des bâtiments inhabituels dans
> ces provinces, un palais, un cirque. Comme le montrent les deux
> exemples si différents de Smyrne et de Nicomédie, l’esthétique
> urbaine traduit, en Asie Mineure occidentale, une conception
> culturelle et politique spécifique de la beauté de la cité.
>
> The cultural and political values of the beautiful urban landscape of
> Smyrne and Nicomedia in the 2nd and 4th centuries
> The “ornament of the city” has become an essential challenge within
> Asian and Pont-Bithyian civic life in the Roman period. The
> proliferation of constructions which we observe across cities of all
> sizes, must notbe seen as a sign of Romanisation of or maiestas
> imperii, as we find in the letters of Pliny the Younger to Trajan.
> There were not, at any rate, so seen in the eyes of the inhabitants
> of the Greek cities of western Asia Minor, who considered the beauty
> of their city as an achievement of Hellenism in the Imperial Age.
> According to Aelius Aristide, Smyrna is “Model City”. No other city
> is more beautiful nor responds better to the aesthetic of urban
> spaces as defined at that time and in that region of the Empire. The
> honorific inscriptions for the constructors, the decisive impulsion
> given by the Sophists, the chief of whom was Antonius Polemon, and
> finally that special title, “the ornament of Ionia”, that it received
> from Caracalla, all these factors confirmed the richness of this
> aesthetic, which went back to living moral and political values.
> Nicomedia formed a counterpoint to this vision : from the beginning
> of the IIIrd century the interest shown by the Emperors confused its
> identity as a Greek city, to a point that Ammien Marcellin ended up
> by describing this capital as a “region of Rome”. As in Rome, the
> Emperor was the sole builder, and a palace and a circus – unusual
> buildings for provincial towns – appeared. Smyrna and Nicomedia, two
> very contrasting examples demonstrate, in western Asia Minor, how the
> urban aesthetic was able to translate a specific cultural and
> political idea of the beauty of the city.
>
>
> _____
>
>
> Bruno Poulle : Rome vue par l’humaniste Jean-Jacques Boissard (1528-1602)
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/20roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Humaniste protestant, J.-J. Boissard a écrit une ample Topographia et
> Antiquitates Vrbis Romae, près de quarante ans après avoir séjourné à
> Rome. Sa description de la ville traduit à la fois son amour de
> l’Antiquité et sa volonté de sauvegarder par la mémoire des ruines
> menacées. Somme érudite axée sur la statuaire et sobre dans son
> admiration, cette topographie doit beaucoup à des sources livresques
> contemporaines. Boissard présente une Rome presque exclusivement
> antique et morte, dont la froideur est tempérée par sa conception et
> sa pratique de l’amitié.
>
> Rome as seen by the humanist Jean-Jacques Boissard (1528-1602)
> Some forty years after staying there, the Protestant humanist J.-J.
> Boissard wrote a large volume entitled Topographia et Antiquitates
> Vrbis Romae which described both his love of Antiquity and his desire
> to save for posterity the ruins under threat. This topographic study
> owes much to contemporary writings ; it is an erudite outline
> focussed on the statuary and, while sober and full of admiration,
> Boissard presents a dead, Antique city. His cold analysis is tempered
> by his idea and practice of friendship.
>
>
> _____
>
>
> Manuel Royo et Brice Gruet : Décrire Rome : fragment et totalité,
> la ville ancienne au risque du paysage
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/21roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Ce trav
>
>
>
> ail emprunte pour partie son titre à celui de l’ouvrage de C. Edwards
> : Writing Rome. Cependant, à la différence de l’auteur britannique,
> notre perspective, sinon notre approche, se fera à travers la
> question du paysage, notion controversée s’agissant de l’Antiquité,
> et sur le regard que l’on porte par le biais des mots qui le
> qualifient. Parler de l’apparence de la ville, comme l’ont fait
> certains auteurs latins, implique une mise à distance –
>
>
>
> au moins intellectuelle –, préalable indispensable à toute
> conception paysagère de l’espace vécu. Ce recul suppose à son tour
> une pratique particulière du regard, comportant des « codes » propres
> à cette culture et organisant la « mise en cadre » de son objet ;
> celle-ci décide aussi du choix privilégié de certains supports et
> oriente l’usage de ces images et le rôle que l’on entend tenir dans
> le tableau ou face à celui-ci.
>
> Writing Rome : fragment and totality ; the ancient city threatened by
> landscape
> This work at least in part owes its title to the work of C. Edwards,
> Writing Rome. However we differ from the British author as, from our
> perspective and in our approach, is made through the question of the
> landscape, a controversial notion when it comes to Antiquity. It is
> also made through the observation of landscape as identified through
> the bias of the words that qualify it. To speak of the appearance of
> the city, as certain Latin authors did, implies a distancing, at
> least an intellectual distancing, as an indispensable preamble to any
> idea of the landscape as a livedin space. This detached attitude
> supposes in turn a particular way of looking, consisting of codes
> unique to this culture and organising the setting up of a “framework”
> for its object. This also decides the privileged choice of certain
> supports and orientates the images and the role that one expects to
> maintain in the picture, or when standing before the same.
>
>
> _____
>
>
> Pierre Sineux : Pour une relecture des récits de guérison de
> l’Asklépieion de l’île Tibérine
>
> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/22roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
> PDF
>
> Dans la deuxième moitié du IIe ou au début du IIIe siècle après
> J.-C., on inscrit en grec, sur une stèle de marbre, de courts textes
> qui racontent comment des malades venus au sanctuaire
> d’Asklépios-Esculape ont trouvé, à la suite d’un rêve, la guérison.
> Relire ces textes aujourd’hui revient à montrer comment ils
> participent à la tradition des « récits de guérison » des sanctuaires
> asklépieiens du monde grec et à examiner la confrontation de cette
> tradition grecque aux réalités cultuelles et culturelles de la Rome
> impériale, ce qui implique notamment de s’interroger sur la question
> de leur réception et sur leurs fonctions.
>
> Re-reading the accounts of healing in the Asklepieion on the Tiberine Island
> In the second half of the IInd and beginning of the IIIrd centuries
> AD, short Greek texts cut on a marble stela describe how the sick
> came to the sanctuary of Askleplios-Esculape and, after a dream, were
> made well. A re-reading of these texts today shows how they were part
> of the tradition of “accounts of healing” of asklepian sanctuaries of
> the Greek world. We examine the confrontation of this Greek tradition
> with the realities of Imperial Roman cults and cultures, which
> implies in particular an examination of their reception and their
> functions.
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> Jean-Paul Thuillier : Une journée particulière dans la Rome
> antique. Pour une topographie spor tive de l’Vrbs
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> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/23roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
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>
> La lettre de Pline le Jeune 9,6 fait apparaître que Rome se vide de
> ses habitants au moment des jeux du cirque, et vit alors une sorte de
> « journée particulière ». On voudrait étudier ici la topographie
> sportive de l’Vrbs, comme on a pu parler d’une topographie des
> exécutions ou des opérations financières, et on ne se limitera pas à
> la seule situation, d’ailleurs bien connue en général, des édifices
> de spectacle. Le fait que la Rome antique a été une mégapole et que
> le Grand Cirque par exemple était situé en pleine ville ont eu des
> conséquences importantes, mais les mouvements de la foule des
> supporters n’avaient pas pour seul but la zone de la vallée Murcia,
> entre Palatin et Aventin. Des nécropoles, les sièges des différentes
> factions, des rues et des places pouvaient être investis par les
> supporters des couleurs et les fanatiques des ludi circenses : le
> témoignage d’Ammien Marcellin ne manque pas d’intérêt à ce sujet.
>
> A special day in the antique Rome : the sportive topography of the Vrbs
> The Letter 9.6 of Pliny the Younger shows how Rome emptied of its
> inhabitants when the games were played in the Circus, and lived out a
> sort of “special day”. We set out here to study the sportive
> topography of the Vrbs, just as one has been able to talk about the
> topography of executions and of financial dealings, and we do not
> limit ourselves here to the one situation, well-known in general, of
> the buildings for public entertainments. The fact that Antique Rome
> was a megopolis and that the Great Circus for example was situated in
> the heart of the city had considerable consequences, but the flow of
> the crowds of supporters did not merely head for the area of the
> Murcia valley, between the Palatin and the Aventin. The necropolises,
> the seats of different factions, the streets and squares could be
> filled by the supporters of different colours, and the fanatics of
> the ludi circenses : the testimony of Ammien Marcellus is not without
> interest on this subject.
>
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> Hubert Zehnacker : La description de Rome dans le livre V du De
> lingua latina de Varron
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> <http://www.unicaen.fr/services/puc/ecrire/ouvrages/roma_illustrata/24roma_illustrata.pdf> Télécharger cet article en
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>
> Au livre V du De lingua latina, Varron examine les mots de la langue
> latine exprimant en prose les différents aspects de la notion
> d’espace. Cette recherche, dont le caractère étymologique est
> fortement marqué, aboutit à une enquête sur les toponymes de la ville
> de Rome, qui prend en compte d’abord les noms des lieux, puis ceux
> des monuments. La méthode de Varron tient compte de l’enseignement
> d’Aristophane de Byzance autant que de celui de Cléanthe ; le savant
> romain veut combiner la théorie de l’analogie et celle de l’anomalie
> ; les mots prennent leur origine à la fois dans la physis et dans la
> thésis. Varron privilégie donc les étymologies les plus anciennes,
> remontant de l’époque des rois de Rome et de celle de Romulus au
> moment de la venue d’Hercule et d’Évandre, et même, parfois, aux
> temps immémoriaux de Saturne. Lorsqu’il cite les poètes latins dans
> la droite ligne d’Aristophane de Byzance, Varron se réfère de
> préférence aux plus anciens d’entre eux ; il a recours aussi au
> document vénérable que sont les Livres Pontificaux. Au total, Varron
> offre l’explication étymologique d’un nombre important de noms
> propres relatifs à la ville de Rome ; certains sont des hapax,
> d’autres concernent des réalités en voie de disparition de son temps.
> Une rapide comparaison du texte de Varron avec le livre II du De
> republica de Cicéron, le livre V de Strabon et le livre III de Pline
> l’Ancien montre la profonde originalité de la démarche adoptée dans
> le De lingua latina : à travers les données linguistiques, Varron
> cherche à atteindre l’essence même du site et de la ville de Rome.
>
> The description of Rome in Varro’s Book V of the De lingua latina
> In Book V of the De lingua latina Varro examines the Latin words that
> express in prose the different aspects of the notion of space. This
> research, in which the etymological character is particularly marked,
> leads to an investigation of the toponyms of the town of Rome. This
> investigation takes into account first the place names, then those of
> the public monuments. Varro’s method look as much to the teaching of
> Aristophanes of Byzantium as much as to that of Cleanthus ; the Roman
> savant sets out to combine the theory of analogy and anomaly. Words
> find their place both in the physis and in the thesis. Varro
> emphasises the etymologies of the most ancient etymologies, going
> back to the time of the Kings of Rome and to that of Romulus at the
> time of the coming of Hercules and Evandre, and even sometimes, back
> to the Time Immemorial of Saturn. When he quotes from the Latin poets
> going back in direct line to Aristophanes of Byzantium, Varro prefers
> to refer to the most ancient among them ; he also falls back on
> venerable documents which are the Pontifical Books. Altogether, Varro
> offers the etymological explanation of a large number of proper names
> relating to the City of Rome ; some of them are hapax (only one
> example of the word’s use exists) ; others concern realities that
> were disappearing in his own time. A rapid comparison of Varro’s text
> with that of Book II of Cicero’s Republic, Strabo’s Book V and Pliny
> the Elder’s Book III, shows the profound originality of what the De
> lingua latina sets out to achieve : through linguistic data Varro
> looks to reach into the essence itself of the site and of the city of
> Rome.
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