Christophe Colomb appela Indes, au pluriel, les territoires qu'il découvrit, absurdité critiquée en Espagne dès le début. Mais ce n'est pas la seule utilisation étrange du toponyme. Pour les étudier, ce livre part du nom sanskrit original (parvenu au grec par l'intermédiaire du perse) et de la connaissance de l'Inde en Grèce (encore nulle chez Homère, supposée plus tard être la fin du monde). La connaissance ultérieure de l'Asie du Sud-Est conduisit à parler de plus d'une Inde (deux chez Ptolémée, trois chez les Arabes médiévaux et jusqu'à quatre au Moyen Âge européen, voire cinq ou plus en l'Inde propre et les pays d'Extrême-Orient), mais sans pratiquement utiliser le pluriel. C'est Colomb qui pluralisa sans mesure, même si son objectif était une Inde entièrement chinoise. Le livre se termine par un traitement détaillé et inédit des problèmes linguistiques du pluriel colombien.